Risotto aux asperges

Risotto aux asperges
(Pour quatre personnes)
Ingrédients :
– 5OO grammes d’asperges vertes
– 250 grammes de riz Carnaroli (ou à défaut Arborio)
– 50 cl de bouillon de volaille
– 20 cl de vin blanc sec
– 150 grammes d’oignons nouveaux émincés
– le zeste d’un citron
– Poivre sarawak
– Sel
Recette :
– détailler les zestes du citron en fines lanières puis les blanchir rapidement
– couper la tête des asperges et les réserver après les avoir blanchies une minute. Enlever la partie spongieuse des queues et les découper en bâtonnets de 2,5 cm de long
– faire suer à feux doux les oignons nouveaux dans une sauteuse avec 2 cs d’huile d’olive
– ajouter le riz et bien l’enrober d’huile
– une fois le riz transparent (3 mn), augmenter le feux et verser le vin blanc
– remuer de temps en temps jusqu’à évaporation complète du liquide
– ajouter les bâtonnets d’asperge et bien mélanger.
– ajouter deux louche de bouillon, mélanger à nouveau, et laisser réduire (presque à sec)
– répéter l’opération aussi souvent que nécessaire durant 10 minutes,
– réserver environ 3 filaments de zeste de citrons et 3 têtes d’asperges par personne (pour le dressage) et incorporer le reste à la préparation.
– ajouter à nouveau une louche de bouillon et laisser cuire encore 8 minutes (cette durée dépend du riz choisi : le riz doit conserver une très légère résistance sous la dent mais sans être croquant … comme des pâtes Al’Dente … traditionnellement la cuisson d’un risotto doit être de 18 minutes)
– râper le parmesan au dessus de la sauteuse et bien enrober le riz
Dressage :
– Utiliser un cercle de 16 cm pour mouler le risotto au milieu de l’assiette
– Déposer au centre les trois tête d’asperge et les filaments de citron
– Parsemer le tour de l’assiette de quelques feuilles de pousses de salades (Roquette, epinards ou betterave)
Remarque :
Il est fréquent de lire que le riz Arborio est le riz idéal pour réussir le risotto. C’est surtout le riz le plus facile à trouver chez nous, mais je ne saurais que trop vous conseiller d’opter pour son cousin allongé le Carnaroli qui le surpasse dans tous les domaines (texture/structure, esthétique, résistance à la sur-cuisson).
Civet de Daim
Il n’est pas très courant de disposer de pièces secondaires de daim ou de biche puisque cette viande est généralement choisie pour un repas de fête et donc généralement on est plutôt orienté vers du filet. Cependant Les daims et les biches proviennent désormais d’élevage et donc les pièces secondaires sont tout autant appréciable que les filets, au même titre que les autruches et kangaroo d’élevage, toutefois bien que la marinade préalable ne soit pas nécessaire une cuisson longue et mijotée est préférable.
(Pour quatre personnes)
Ingrédients :
– 800 gr de ragoût de daim (morceaux d’épaule ou de poitrine – cette recette convient très bien pour de la biche également)
– 100 gr de poitrine de porc
– 75 cl de vin rouge
– 50 cl de jus de veau
– 100 gr de carottes
– 100 gr d’échalotes
– 1 oignon clouté
– 5 cl de vinaigre de vin
– 3 cl de cognac
– 1 bouquet garni
– 2 gousses d’ail
– 3 gr de poivre noir
– 4 baies de genièvre
– 1 cc de gelée de groseille
– 2 cs d’airelles
Recette :
– Dans une casserole avec 1cm d’eau, faire cuire la poitrine découpée en lardon (jusqu’à évaporation de l’eau)
– Faire revenir dans un peu d’huile de pépins de raisin les morceaux de ragout de daim dans une cocotte en fonte
– bien retourner les morceaux pour obtenir une coloration uniforme, puis les réserver à part.
– dans la même cocotte (retirer les morceaux de viande, mais ne pas rincer ou nettoyer la cocotte) faire revenir les carottes coupées en paysanne et les échalotes émincées.
– Ajouter le poivre concassé, puis déglacer au cognac et faire réduire à sec. Déglacer à nouveau avec le vinaigre et réduire à nouveau tout en décollant bien les sucs.
– mouiller avec le vin et ajouter les lardons, les baies de genièvre, les gousses d’ail écrasées, le bouquet garni et l’oignon clouté. Laisser mijoter à couvert 30 minutes puis ajouter le fond de veau et la viande et laisser mijoter environ 1h30.
– En fin de cuisson ajouter une cuillère à café de gelée de groseille et les baies d’airelles
à déguster avec des pommes de terre vapeur et des oignons nouveaux.
L’Auberge Basque
Posté par Romain dans Restaurants le 7 avril 2009
Tout espace de discussion consacré à la gastronomie se doit de parler de son principal lieu d’expression : les restaurants. J’inaugure donc cette nouvelle catégorie avec L’Auberge Basque.
Mais tout d’abord, interrogeons nous sur nos pratiques gastronomiques. Qu’est-ce qui nous fait nous rendre dans un lieu initialement destiné à se nourrir pour y dépenser des sommes indécentes (ici on parle de 85 € pour un menu dégustation et 96 € pour un Meursault 1er crus Le Poruzot – Domaine Roulot) ?
Pour répondre à cette question, on peut déterminer trois critères différenciants (avec chacun plus ou moins d’importance en fonction du public) : le cadre, les mets servis (au sens large, c’est à dire y compris leur orchestration) et enfin le service. Je ne m’étendrai pas sur les premiers et troisièmes critères qui sont les plus subjectifs dans l’expérience gastronomique. En revanche le but premier d’un restaurant étant de sustenter les convives, la qualité des mets, leur assortiment et leur association avec le vin demeure le principal critère d’évaluation d’un restaurant et en particulier d’un restaurant dit « gastronomique ». Mais voilà, qu’est-ce qu’un met de « qualité » ?
L’Auberge Basque, jeune établissement prometteur du pays basque français vient de décrocher sa première étoile (Michelin) dès sa première évaluation. La cuisine qui y est servie peut être classée dans la catégorie « inventive » (un gimmick marketting assez flou) … une cuisine que personnellement je qualifierais plutôt de moderne car la cuisine se réinvente en permanence. L’établissement, comme annoncé, allie assez bien la modernité (un mobilier assez géométrique, une cuisine ouverte sur la salle, une décoration épurée, des tables non nappées) et par touches légères la tradition (un usage important du bois, rappel vestimentaires de la culture basque pour le personnel de cuisine et le personnel de service). Un cadre assez agréable bien qu’assez peu aéré associé à un personnel de salle plutôt jeune et décontracté donne une première impression assez positive et nous a mis en conditions idéales pour aborder ce repas. La carte semble assez prometteuse puisqu’elle met le produit en avant, cependant (et nous le réaliserons dès la première entrée) on perd un peu le produit à travers la multitude de saveurs proposées pour l’accommoder. On est assez loin des trois saveurs maximum par assiette chères à Ducasse, c’est pourtant chez lui que le chef (Cédric Bechade) à fait ses classes.
Après un amuse-bouche (une terrine de canard en gelée au gingembre et crème de maïs) servie au centre de la table dans un pot-commun où chacun pioche sa part, ce qui permet de manière assez intelligente d’assoir la décontraction du lieu, la première entrée nous laissa deux impressions distinctes mais qui finalement se rejoignirent en une seule : too much !
Après un premier tour d’assiette assez séduisant (une lamelle de chou fleur en pickle au vinaigre de cidre, trois préparations crémeuses plus ou moins denses avec différentes saveurs salées et une lamelle de meringue sucrée), nous commençâmes à déchanter … d’un côté de la table une sensation de trop de quantité (pour un menu dégustation qui enchaîne de nombreux plats, l’assiette était particulièrement copieuse) et de l’autre une sensation de trop de saveurs et au final des deux côtés le manque d’entrain à finir cette première entrée.
Tout cela met en relief l’interrogation du début de cette note : qu’est-ce qu’un met de qualité ? qu’est-ce qui en théorie fait que l’on va dans un restaurant pour y dépenser plus que le strict nécessaire pour une sustentation raisonnable de la sensation de faim ? Il est évident que l’on ne fréquente pas ce genre d’établissement pour être basiquement rassasié, le plaisir que nous y recherchons est propre à chacun mais il me parait évident qu’il passe par une certaine finesse, une certaine épure et certainement pas par la démonstration…
La qualité technique du travail du chef et de son équipe et la qualité des produits nous ont toutefois permis de déguster des mets intéressants (« L’oeuf poché , en fine gelée d’une pipérade, mouillette au goût d’oignon, anguille fumée » en particulier) et de passer un moment particulièrement agréable, cependant on ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine déception … non pas par rapport à nos attentes, mais par rapport au potentiel du lieu et de cette équipe.
En conclusion, la cuisine y est certes chaotique, dispersée, démonstrative, mais finalement ce sont des qualificatifs qui siéent (verbe seoir) parfaitement à la jeunesse et donc cet établissement (qui n’a qu’un an d’existence) ne peut que gagner en maturité.
PS : mon palais ne semble pas être le seul à être excédé par ce florilège de saveurs (cf Caroline Mignot)
Magret de canard au sautoir, sauce bigarade et financiers de polenta au réglisse
(Pour deux personnes)
Ingrédients :
– 1 gros magret de canard
– 2 oranges
– 1 étoile de badiane
– 25 g de sucre muscovado
– 3 cl de vinaigre de riz
– Poivre sarawak
– 1 cs de poudre de réglisse
– 100 gr de polenta
– 35 +25 cl d’eau
– sel
pour la sauce bigarade :
– 3 g de poivre noir
– 20 cl de jus de canard (ou à défaut un mélange 2/3-1/3 de fond de volaille et fond de veau déshydraté)
– 1 citron
– 1 orange
– 1 cs de cassonade
– 1 cl de vinaigre de riz
– 1 cl de vinaigre de Xérès
Garniture 1 :
– détailler les zestes des deux oranges en fines lanières puis les blanchir rapidement
– découper un prisme de 2 cm d’épaisseur dans chaque orange et réserver. Récupérer le jus du reste de chaque orange.
– faire confire à feu très doux dans un sautoir durant 1h30 les zestes d’orange avec le jus d’orange, la badiane, le vinaigre, le sucre moscovado ainsi que 25 cl d’eau
Garniture 2 :
– porter 35 cl d’eau à ébullition dans une casserole et y ajouter 1 cc de sel ainsi que 1 cc de réglisse
– verser la polenta en pluie fine tout en mélangeant
– réduire le feu au minimum et laisser cuire à couvert 10 minutes
– disposer la polenta dans des moules à financier (plaque de silicone) et enfourner 15 minutes à 180° (le dessus des financier doit être croustillant, l’intérieur moelleux)
Sauce Bigarade :
– Presser l’orange et le citron et réserver un quart du zeste de l’orange
– dans une casserole faire un caramel clair avec le sucre et 1 cl d’eau
– déglacer avec les jus de l’orange et du citron et ajouter aussitôt le vinaigre
– laissez réduire jusqu’à ce que le mélange caramélise et prenne une belle couleur brun foncé
– mouiller avec le jus de canard et ajouter le zeste d’orange
– laisser réduire jusqu’à l’obtention d’une consistance sirupeuse
– ajouter le poivre en mignonnette fine et le vinaigre de Xérès
– réserver au chaud
Cuisson du Magret :
– entailler la peau des magrets en losange
– saupoudrer la chair du magret avec du poivre sarawak en grosse mignonnette
– cuire le magret au sautoir côté peau (sans matiere grasse) pendant 10 mn à feu vif
– retourner le magret et le cuire 2 minutes à feu moyen si vous l’aimez particulièrement rosé, et 5 minutes si vous l’aimez simplement rosé
– pour une cuisson à point, enfournez le sautoir 10 minutes à 220°C
– laissez reposer le magret dans un plat sous une feuille de papier alu (pour conserver la chaleur) 5 minutes
Dressage :
– déposer un monticule de zeste confit
– enrober le prisme d’orange du sirop ayant confit les zeste et le déposer à côté
– dans le second tiers de l’assiette, déposer plusieurs financiers de polenta
– enfin dans le dernier tiers, déposer le magret coupé en deux, ou mieux, en fines tranches biseautées
– verser un trait de sauce bigarade sur le magret, et un second trait autour.
Lancement du site www.uncoachdansmacuisine.com
Posté par Romain dans Non classé le 31 mars 2009
Nombreux sont ceux autour de moi qui souhaitent (re)construire quelquechose autour des repas, que ce soit au quotidien pour certains ou à l’occasion de dîners entre amis pour d’autres … mais malheureusement depuis une trentaine d’années nous avons connu une rupture dans la transmission familiale du savoir culinaire ; la place de la femme n’était plus dans la cuisine, mais l’homme était encore loin de s’y installer … de fait la cuisine (le lieu) est progressivement devenue un « no man’s land ».
Afin de se réconcillier avec la gastronomie, nombreux sont ceux qui prennent des cours de cuisine avec des (grands) chefs. Mais, qu’ils soient collectifs ou particuliers, ces cours oublient souvent que les apprentis maitre queux présents sont totalement dénués d’instinct culinaire, et une fois rentrés chez eux ces apprentis se trouvent fort démunis pour mettre à profit l’ensemble des techniques et recettes travaillées en cours.
Partant de ce constat, il m’est venu à idée de lancer une activité de conseil et de coaching pour que chacun puisse se réapproprier sa cuisine à travers trois approches progressives en terme de maitrise des techniques et du développement de la créativité afin de développer une forme de sixieme sens rendant les gestes et les choix associés à la cuisine instinctifs.